Effondrement du trafic aérien: quelles conséquences pour l’économie française ?

La fermeture des frontières pour éviter la propagation du Covid 19 a inévitablement paralysé le trafic aérien international et infranational depuis le mois de mars 2020. Et les choses ne risquent pas de s’arranger puisque le gouvernement entend prolonger cette décision jusqu’au mois de septembre au minimum.

Si l’urgence sanitaire motive ce recours, des pans entiers de l’économie sont durement touchés. Notamment les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie mais aussi le transport VTC et les taxis.

Une économie aérienne relativement sinistrée ou au bord de la faillite

Les licenciements vont pleuvoir chez Air France et les autres compagnies du secteur. Déjà, le transport aérien souffre depuis de multiples années des différents plans de restructuration ou des départs anticipés. Souvenez-vous d’un dirigeant d’Air France dont la chemise avait été arraché par des responsables syndicaux en 2015. Tout cela ne présage rien qui vaille.

Car les avions s’empilent sur le tarmac et sont bel et bien à l’arrêt. De plus, certaines compagnies envisagent déjà de rouvrir leurs lignes dès juillet. A titre d’exemple, Easy Jet, qui se présente comme l’une des agences low cost les plus performantes, annonce que les mesures de distanciation dans ses avions risquent de fortement influencer la hausse des prix des billets.

Alors que les mesures sanitaires à bord doivent être scrupuleusement respectés, les consommateurs risquent de faire grise mine et se désister.

A contrario, certains pays comme l’Italie entendent très vite ouvrir leurs frontières pour profiter de la manne touristique qui draine à elle seule 18% du PIB.

Fermeture des frontières : vers le développement des vacances à la Gauloise

Si la balance déficitaire penche d’un côté, le gouvernement met en place des stratégies pour la rééquilibrer. Du coup, le camping, la montagne ainsi que les côtes françaises devraient normalement être le lieu de regroupement des français. C’est ce que préconise l’exécutif pour que les professionnels du tourisme puissent se refaire une trésorerie.

Et les nouvelles sont positives car bon nombre de gîtes ou de locations affichent déjà complets. En revanche, pour beaucoup de personnes, l’heure est également au travail. Sachant que les deux mois de confinement ont mis du plomb dans l’aile de nombreuses entreprises, le retour au labeur devrait aussi être la règle.

Il faut savoir qu’en période de crise, les gaulois que nous sommes sont extrêmement prévoyant en matière d’épargne. Alors la question cruciale qui se pose : est-ce qu’une partie de la population continuera d’être prévoyante en attendant de meilleurs jours ou va-t-elle générer des dépenses supplémentaires pendant la période estivale.

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